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La Corbeille des savoirs
5 mars 2015

Le TEMPS, qu’est-ce que ça vous dit ?

 Accrochez vous à quelques dictons, laissez venir les souvenirs, regardez des photographies, faites une pause et enfin prenez la plume …

LE TEMPS

« Time Is money », « on n’arrête pas le temps », « il faut arriver à temps », « je n’ai pas le temps », « il fait beau temps » (pour les vacanciers), « c’est un sale temps »(pour les agriculteurs)…

      Le temps dans tous ses états ! A partir de ces quelques adages et d’une revue qui abordait ce sujet scabreux j’ai pensé que c’était un élément à développer sous un angle personnel en plongeant dans cet univers fluide et glauque où les évènements de notre histoire prennent corps dans un présent aussitôt perdu pour se figer dans des souvenirs plus ou moins stables. 

          Jadis, lorsque j'étais enfant, je trouvais le temps long ! Comme s’il me tardait d’arriver au but : de l’année scolaire, des vacances, des retrouvailles, de passer dans la classe supérieure avec l’espoir qu’elle serait meilleure, d’y trouver des lendemains qui chantent ? Il me tardait de devenir une jeune fille, de ne plus être une petite fille…

Par la suite les choses ont changé, le temps s’est accéléré. C’est moi qui remontais le réveil-matin. J’essayais de grappiller quelques minutes supplémentaires de sommeil ; ensuite c’était la course : la toilette, le petit déjeuner… Celui-ci pouvait se réduire à une tasse de café prise sur le pouce. Je ne m’imagine guère préparer une tasse de thé (ma boisson préférée pendant cette période) et d’attendre son infusion  pendant trois minutes, strict minimum imposé pour le rituel du thé. Le nescafé, lui, se prête mieux aux déjeuners exprès.

A l’âge adulte, dans lequel j’entrais à petits pas, j’avais l’impression de courir après le temps. J’étais toujours pressée. Il faut se dépêcher d’étudier, de faire les couses, la cuisine, le ménage, de prendre le métro ou le bus… Dans les transports en commun nous étions une légion de pressés, dans tous les sens du mot… Tous, nous marchions au même pas, c’était plus sûr, même si quelques courageux se risquaient à doubler le gros du bataillon, sur la gauche, comme le veut le code de la route ! Une fois dans le métro, enfin, c’était la pause (quoique souvent debout) ! Chacun se préparait à affronter la journée à venir ; les plus chanceux savouraient encore les doux instants du passé proche, cela se reflétait sur leur visage, ils s’y ressourçaient avant le grand plongeon à l’heure « H ».

S’il n’y avait pas ce temps passé dans les transports en commun, temps que certains appellent perdu ; à quand penserait-on à ce qui nous attend ; à quand prendrions-nous ce bain de foule ? Les Riomois : maman à poussettes et jeunes demandeurs d’emplois, retraités, bras ballants, le trouvent peut-être, le samedi matin entre les bancs du marché ?

Dans ma période « sprint », je prenais bien entendu, le temps de courir ! Chaque dimanche je faisais partie d’un groupe d’amis qui se retrouvaient au Bois de Meudon pour un « footing ». Après cette mise en forme, il nous arrivait d’aller prendre une petite vodka avec des harengs gras, chez Jo Goldenberg, rue des Rosiers. C’était avant la fusillade de 1982… Nous étions d’âges, de professions, de religions, d’opinions politiques différents mais, pendant plusieurs années, le Bois de Meudon nous a réunis. Comment nous étions-nous connus ? En courant probablement… 

Voilà quelques souvenirs glanés sur le fil du temps, quelques moments de vie. Aujourd’hui je les égraine sur le chapelet de Mister Temps et j’essaie de les classer en établissant des liens entre eux, mais ceux-ci ne sont pas forcément chronologiques. Dernièrement j’ai essayé de répertorier quelques voyages effectués pendant ces quarante dernières années. Il a fallu que je recherche un passeport, par-ci, un agenda, par-là, une carte postale ramenée, un récit de voyage,… L’écriture a souvent donné la main à ma mémoire de sautelle !

      Comme le chapelet de nos grands-mères, le temps a ses mystères. Il y en avait de trois sortes : les mystères joyeux, les douloureux et les glorieux. Je n’ai pas encore ouvert ce dernier chapitre.

Je dirai pour conclure, que les mystères du temps-passé sont des mutins, ils ne se laissent pas facilement capturer. Le lundi je vais peut-être les aborder  sous l’angle des voyages, le mardi ce sera sous le signe des rencontres, le mercredi sous celui du travail, le jeudi sous la bannière de l’enfance, le vendredi les deuils, le samedi les instants de bonheur de la famille, le dimanche ?… pour ce dimanche j’ai écrit ce texte !

Ces petits récits, au fil des ans, m’ont aidée a fixer des moments forts, a démêler des périodes troublées, mais aussi a tisser des ponts, voire des routes, au dessus des trous noirs de l’oubli, du non-représenté, dans la boîte à outils de la mémoire.

Dimanche 12 août 2012

temps1

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