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La Corbeille des savoirs
5 mars 2015

OBJETS ET MATERIEL ANCIENS (Simone P.)

        JE ME SOUVIENS

            Il y a de cela bien longtemps…..

Enfant, si certains  objets vous laissent indifférents, d’autres, objets ou matériel  usuels, vous interpellent ; les voir fonctionner vous étonnent et, pour certains, vous éblouissent, vous en faites des objets  incroyables, fantastiques, vous pensez «qu’est-ce qu’on peut faire avec des  trucs pareils ? » et, dans votre petite tête encore naïve d’enfant, vous n’en admirez que plus, les personnes qui « arrivent » à les faire fonctionner…

Je me souviens, que deux « outils » entre autre, m’intriguaient : la barate cet engin qui arrivait à nous faire du beurre, et surtout, le pressoir à vin, une machine compliquée,  conçue d’un enchevêtrement de bois, munie de roues et surmontée d’un grand cylindre avec, en son centre, une énorme vis en bois, et destiné à recevoir les raisins. Une rigole en bois déverserait le jus dans un grand cuvier placé dessous.

Le pressoir ! Cet engin que je voyais dormir 10 mois de l’année dans notre grange et que mon père sortait en septembre,  avec l’aide de nos voisins Léon, Maurice et Maxime, et qui était  installé dans notre grande cour afin de recevoir sa  toilette d’automne : des arrosages constants ; on le lessivait, le brossait pour enlever la poussière accumulée, mais également pour «  réveiller » le bois qui, au contact de l’eau se « gonflait » et retrouvait ses formes initiales.

Bien propre et remis en état de marche, il était maintenu à l’aide d’énormes cales en bois et l’on installait une échelle par laquelle les hommes grimperaient pour verser les paniers remplis de raisins.

Le jour venu, un chariot conduit par notre cheval, sur lequel étaient empilés les paniers de raisins, était placé à proximité du pressoir et le travail commençait, ; chacun leur tour, les hommes montaient déverser leur panier ; on remplissait le cylindre et ensuite, à l’aide d’une grande perche fixée à la vis, tout le monde tournait celle-ci et un jus doré émanant des tas de parfums, s’écoulait par la « goulerotte » jusqu’au cuvier ; lorsque la  vis était en bas, on la remontait, en tournant dans le sens inverse et ce manège se répétait tant que du jus sortait encore.

Alors, pour les hommes, la dégustation démarrait déjà à ce stade : ils « grumaient » très religieusement ce divin nectar de notre cher BACCHUS et l’on pouvait entendre :

-       Mon père : pas d’acidité, prometteur, çà devrait être une bonne année

-       Le Léon : non seulement il n’est pas acide, mais très sucré, il devrait atteindre les 12°5/13°

pressoir

-       Le Maurice : peut-être pas 13 mais il sera c’est sûr très gouleyant

-       Le Maxime : Ah oui, très parfumé, il aura sûrement un bon bouquet et une belle robe

Jargon qui nous dépassait, on se demandait comment ils pouvaient dire tout ça sur un jus que nous buvions, avec mes frères et sœur, sans modération,  à en attraper la colique

À cette époque, il n’était pas encore de mode de dire : il a un léger parfum de framboise, ou de fraise, ou que sais-je ;  pour les bons vignerons, il avait un pur parfum de… ….vin

Voilà, les vendanges terminées, la machine infernale regagnait sa grange pour dix mois…

Quel merveilleux souvenir !!!!

S.P.

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