Les fiancés de l'Auvergne bourbonnaise
(petit compliment rédigé par Jean-Louis en l'honneur de nos hôtes lors de la journée conviviale du 19 octobre 2019)
La Corbeille aux Savoirs nous invite, ce jour, à connaître nos hôtes. Cette corbeille, du moins celle qui est représentée ici, l'est par son élite et devient ainsi la Corbeille aux Saveurs.
Certains PAPUT nous ont, par conséquent, invités à des agapes, résultat d'une autre sorte d'ouvrage collectif, ce qui nous a amenés à penser qu'il nous appartenait de cerner plus avant ces solides mariés.
Depuis longtemps ils se cherchaient et se tournaient autour, aux alentours de RECOST, évitant de se faire remarquer par des paents se croyant vigilants. Il n'existait pas de lieux secrets, tout le monde veillant, là-bas, sur tout le monde.
Mais, étant très futés, ils avaient découvert un lieu adéquat pour leurs furtives rencontres et c'est ainsi qu'ils se retrouvaient, souvent, dans les souterrains de GLOZEL
Papa et maman PAPUT, se doutant de quelque chose, pensaient qu'il était plus que temps que le fils convole, ce qui était la loi habituelle, ne serait-ce que pour éviter quelques âneries de sa part :
- espèce de grand dadais, tu n'as pas fini de faire le Jacques ? Et, pensant, comme tout un chacun ici-bas, que l'important ce sont LES BOURSES, ils énonçaient :
- tu dois épouser une bonne FERMIERE SUR SICHON.
Mais le Jacques ne pensait qu'à celle qui aurait pu être LA PETITE MOUSSIERE (pas LA GRANDE MOUSSIERE : çà ne convenait pas...)
Concernant ladite petite, prénommée Marie-Thérèse, dont le secret était obligatoirement partagé par les bonnes copines, le mot "bonne" relevant ici de l'ironie, subissant le brocard de ces dernières :
- comment va-t-il ton GILBERT ?
- non ce n'est pas MONTGILBERT, ce n'est PAJEAN non plus, c'est, tout grandement : JACQUES. Vour le saviez bien espèces de petites péronnelles... et puis il est trop GENTIL.
- c'est pour cela que tu n'as pas su lui résister ?
- oui, j'ai... PAPUT.
Jacques, quant à lui, vaquait à ses occupations viriles en attendant le jour propice en ces termes : "Basta, une ferme sur le SICHON"...
Ce qu'il fallait à cet homme épris de découvertes et cherchant le piment de l'existence, c'était une femme experte dans les choses de la nature, une BIO avant l'heure et surtout qui ne BOUDET pas.
Le mariage se fit mais seulement après que Jacues eût fait la guerre.
Cependant, sur ce point, le chroniqueur ne sait pas bien quel fut le théâtre de ses opérations : chez les "cousins du sud" ou dans le matériel à ORLEANS ou alors en participant à l'aventure de SOLFERINO ?
En tout cas, il en rentrera après avoir acquis un langage fleuri. Lorsque ses copains lui lançaient une VANNE, certains l'ont entendu répondre :
- ah ! LE CHIER ce qui ne l'empêchait pas de modérer son expression en disant :
- de toutes façons, la VANNE... RIE.
En fouillant chez le Notaire du coin, un fait surprenant a été découvert dans la composition de la dot de Marie-Thérèse. C'était un proverbe repris à la mode de la Montagne Bourbonnaise :
"A cheval donné on ne regarde pas CHEVAL RIGON"
Quant à la nostalgique Marie-Thérèse, ce fut elle qui, fermement, choisit la musique de leur mariage :
- Je ne veux que du JOHNNY et pour la sortie nous chanterons à pleins poumons DADOU ARRONNES - RONNES, DADOU ARRONNES RONNES.
Trois filles ont couronné cette union. C'est sûr, c'est bon pour les parents dans leur vieillesse.
(les mots en caractères gras reprennent les noms de certains lieux-dit de la montagne bourbonnaise)